titre: Elle avait tout peint en bleu date: 1989 auteur: Jean-Pierre Lang / Pierre Bachelet catégorie: poésie
Elle avait tout peint en bleu Mon oreiller mes cheveux Quand j'ai regardé dehors J'ai vu un drôle de décor Et je n'en ai pas cru mes yeux
Elle avait tout peint en bleu Les rues tristes des banlieues Même les arbres les abri-bus Avaient la couleur en plus Et c'était vraiment vraiment mieux
Elle avait tout peint en bleu Même les gens, les malheureux Présidents ou éboueurs Y avait plus d'âge de couleurs Et c'était tellement tellement mieux
Elle avait tout peint en bleu Même les prières au bon Dieu Les journaux, les prospectus Les tribunes des campus C'est vrai que ça changeait un peu
Si la liberté mon vieux Ça peut peindre tout en bleu Il faut savoir ce qu'on veut Si tu lui tournes le dos Elle repart avec ses pinceaux Vers d'autres ciels, vers d'autres lieux Et soudain plus rien n'est bleu
Elle avait tout peint en bleu Mes guitares mon lit mes cheveux Mais dès qu'elle est repartie Tout est redevenu gris Et je n'en ai pas cru mes yeux
Elle avait tout peint en bleu Elle avait tout peint en bleu
titre: La cathédrale de Poznań (série) lieu: Poznań, Pologne date: fév. 2oo9 auteur: µ! catégorie: art
titre: La cathédrale de Poznań (série) lieu: Poznań, Pologne date: fév. 2oo9 auteur: µ! catégorie: art plastique
titre: Nasza klasa date: 1983/1987 auteur: Jacek Kaczmarski catégorie: poésie
Co się stało z naszą klasą Pyta Adam w Tel-Avivie, Ciężko sprostać takim czasom, Ciężko w ogóle żyć uczciwie - Co się stało z naszą klasą? Wojtek w Szwecji, w porno klubie Pisze - dobrze mi tu płacą Za to, co i tak wszak lubię.
Kaśka z Piotrkiem są w Kanadzie, Bo tam mają perspektywy, Staszek w Stanach sobie radzi, Paweł do Paryża przywykł, Gośka z Przemkiem ledwie przędą, W maju będzie trzeci bachor, Próżno skarżą się urzędom, Że też chcieli by na zachód,
Za to Magda jest w Madrycie I wychodzi za Hiszpana, Maciek w grudniu stracił życie, Gdy chodzili po mieszkaniach, Janusz, ten, co zawiść budził, Że go każda fala niesie, Jest chirurgiem, leczy ludzi, Ale brat mu się powiesił,
Marek siedzi za odmowę, Bo nie strzelał do Michała, A ja piszę ich historię I to już jest klasa cała. Jeszcze Filip, fizyk w Moskwie - Dziś nagrody różne zbiera, Jeździ, kiedy chce do Polski, Był przyjęty przez premiera.
Odnalazłem klasę całą - Na wygnaniu, w kraju, w grobie, Ale coś się pozmieniało, Każdy sobie żywot skrobie - Odnalazłem całą klasę Wyrośniętą i dojrzałą, Rozdrapałem młodość naszą, Lecz za bardzo nie bolało...
Już nie chłopcy, lecz mężczyźni, Już kobiety - nie dziewczyny. Młodość szybko się zabliźni, Nie ma w tym niczyjej winy; Wszyscy są odpowiedzialni, Wszyscy mają w życiu cele, Wszyscy w miarę są - normalni, Ale przecież - to niewiele...
Nie wiem sam, co mi się marzy, Jaka z gwiazd nade mną świeci, Gdy wśród tych - nieobcych - twarzy Szukam ciągle twarzy - dzieci, Czemu wciąż przez ramię zerkam, Choć nie woła nikt - kolego! Że ktoś ze mną zagra w berka, Lub przynajmniej w chowanego...
Własne pędy, własne liście, Zapuszczamy - każdy sobie I korzenie oczywiście Na wygnaniu, w kraju, w grobie, W dół, na boki, wzwyż ku słońcu, Na stracenie, w prawo - w lewo... Kto pamięta, że to w końcu Jedno i - to samo drzewo...
titre: Dis, quand reviendras-tu? date: 1962 auteur: Barbara (François Llenas / Paul Beuscher) catégorie: poésie
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits, Voilà combien de temps que tu es reparti, Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage, Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage, Au printemps, tu verras, je serai de retour, Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour, Nous irons voir ensemble les jardins refleuris, Et déambulerons dans les rues de Paris,
Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus,
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà, Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois, A voir Paris si beau dans cette fin d'automne, Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne, Je tangue, je chavire, et comme la rengaine, Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne, Ton image me hante, je te parle tout bas, Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi,
Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus,
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours, J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour, Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir, Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs, Je reprendrai la route, le monde m'émerveille, J'irai me réchauffer à un autre soleil, Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin, Je n'ai pas la vertu des femmes de marins,
Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus...