vendredi 12 novembre 2010
Loi.
Vie.
Joie.
Qui?
Je sens
Angoisse
Mon sang
Se froisse
On s'approche
En vitesse
La pétoche...
Mais qui est-ce?
Ce n'est pas rien
Car c'est un chien,
Un'mauvaise fée -
Elle m'a trouvé
Je choisis la fuite
Ignore les entorses
Elle à ma poursuite
Je n'ai pas la force
Serait-c'moi qui délire
- Existe-t-elle seulement? -
Ou est-elle encore pire
Que le pire des comment
Grand branle-bas de combat
Armures et boucliers
Hélas ne suffiront pas
Il faut se battre à l'épée
Mon Dieu, un jour cessera-t'elle?
Vile, interminable, cruelle
Dois-je capituler pour qu'elle
Ne me hante plus de plus belle?
Et le cauchemar continue
Elle me tourmente, elle m'obsède
Je suis faible, je suis nu
Je sens déjà que je cède
Mais ses liens se desserrent
Subitement, soudain
J'entrevois la lumière
Et je respire enfin
Par où regarder?
Elle s'est éloignée
Est partie de moi
Et je lui aboie
- Enfin tu fuis!
- Je suis chassée.
- Dis-moi par qui?
- Ta liberté.
- Qui es-tu?
- Je n'suis plus.
- Ton prénom!
- Tentation.
Au loin
Résonne
Plus rien
Personne
N'aie
Peur.
Paix.
Pleurs.
titre: Le combat
lieu: Warszawa, Pologne
date: nov. 2010
auteur: µ! - François Guillon
catégorie: poésie
lundi 8 novembre 2010
titre: Pour tant qu'il y aura des hommes
date: 2008
auteur: Hubert Reeves / Daniel Mermet / Les Ogres de Barback
catégorie: poésie
Je pense que l'humanité n'est pas nécessairement la favorite de la nature, que l'humanité peut très bien disparaître, que nous ne sommes pas une espèce sacrée, qu'il y a eu dix millions d'espèces animales jusqu'ici tandis que neuf millions ont été éliminés. On n'est pas l'espèce élue comme on l'a cru pendant longtemps, la nature peut très bien se passer de nous.
Dans un millénaire on parlera encore de ce millénaire. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve, mais l’avenir ne reviendra pas. Et dans ce millénaire, c’est se siècle qui fera date et qui fera tache. Un siècle de turpitudes, nous en sortons exténués, inhibés, esquintés, la queue entre les jambes de l’humanité. Nuits et goulags, charniers et brouillards, dans la nuit, les feux d'artifices projettent
les ombres de la Colima, d'Hiroshima, et des trains pour Auschwitz plutôt que le premier pas d'un homme sur la Lune, Einstein tirant la langue, ou la beauté d'Ava Gardner. Mais l'une des ruses de l'histoire veut que les siècles commencent et finissent là où ils veulent. Ainsi de Sarajevo à Sarajevo, notre siècle a pris fin dans les débris de la chute du mur de Berlin. Fini le siècle des grandes impuissances, voici venu le siècle de l'évidence. Fin de l'histoire, pensée unique, nouvel ordre mondial. Plus rien à voir, circulez! Nous avons obtempéré; nous circulons sans rien voir.
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